Abdelkader Benchamma, Lucien Pelen, Pierre blanche, Etoiles noires

Informations
Expos-Conférences

Abdelkader Benchamma, Lucien Pelen, Pierre blanche, Etoiles noires



 Montpellier

Du 1 février 2022 au 15 avril 2022

Vernissage le 9 février 2022
17h30 – 17h30


Abdelkader Benchamma, Lucien Pelen, Pierre blanche, Etoiles noires

 

L’Ensam et le Frac Occitanie Montpellier collaborent depuis de nombreuses années et ont souhaité inviter deux artistes, Abdelkader Benchamma et Lucien Pelen, dont les œuvres figurent aux collections du Frac, à venir créer une exposition dans une confrontation dyna-mique sur la notion d’espace.

Alors que l’ENSAM est en session de workshop, moment privilégié d’expérimentation et de création, le travail des artistes se déploie la semaine du 24 janvier.
Sur une sélection de photos de Lucien Pelen, Abdelkader Benchamma oeuvre dans Le Cube, espace d’exposition de l’Ensam, aidé d’étudiants de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Montpellier et de l’Ensam.
Ce projet à visée pédagogique et artistique dans son rapport à l’espace et au paysage permet à l’Ensam d’accueillir du public et de donner à voir la création contemporaine à l’œuvre au plus près de ses étudiants dans le contexte que l’on sait.

 

  • L’exposition, présentée par Emmanuel Latreille, commissaire de l’exposition, directeur du Frac Occitanie Montpellier
    Si Lucien Pelen réalise des photographies et des films, et Abdelkader Benchamma des dessins sur différents supports, l’un et l’autre développent des recherches artistiques dans lesquelles la confrontation avec l’espace est essentielle.
    Lucien Pelen opère à partir de performances qui sont le plus souvent des manières de s’affronter avec la spatialité du monde, avant de réaliser des images où la traversée d’un site par son propre corps constitue l’enjeu principal.
    Quant à Benchamma, le dessin, s’il est parfois limité à l’espace de la feuille (d’ailleurs plus ou moins grande), est surtout un moyen d’appréhender d’une autre façon l’espace réel, l’espace empirique, c’est-àdire de se déployer sur les murs, les sols, les plafonds de lieux précis, posant d’une autre façon la problématique moderne d’une « occupation » partagée par tous de la spatialité immédiate.
    Ces deux pratiques artistiques ont donc rencontré, chacune à leur façon, des enjeux que l’on qualifiera d’énergétique : nous entendons par ce mot qu’elles se sont trouvées confrontées à des « forces » qui, loin de venir du seul geste, du seul engagement subjectif de l’artiste – à partir de la position classique et solitaire du créateur -, proviennent de l’espace lui-même, qui n’est jamais vide.
    Lucien Pelen a rencontré des montagnes, des roches, des arbres et une nature toujours puissante, qui est celle de la Lozère où il habite (mais pas seulement) ;
    Abdelkader Benchamma s’est trouvé tenu d’apprivoiser, voire de maîtriser la puissance des lieux où il intervient, grands espaces jamais neutres mais souvent chargés d’histoire, de mémoires enfouies, et dont les dimensions elles-mêmes lui opposaient une « altérité » qui n’était pas que physique (sinon à proprement parler métaphysique).
    Du dedans au dehors, du geste corporel à la perception de présences venues d’ailleurs, du monde intérieur (puissamment exigeant chez l’un et l’autre) au monde extérieur (aux mystères infinis), les deux artistes en sont venus à essayer d’évoquer, ou de traduire, les ‘effets’ de réalités inconnues, venues du fin fond de l’espace : Pierre blanche et étoiles noires, sera un double « concentré » de cette dualité des sources énergétiques qui insufflent autant leur art que leur occupation personnelle du monde et leur inquiétude quant aux inaccessibles étendues cosmologiques.
    Ainsi, la « Pierre blanche » ne peut manquer de s’affirmer comme un Symbole originel, dont le Cube de l’Ensam, investi dedans-dehors par les dessins muraux et les photographies en divers formats, sera l’expression contingente et occasionnelle, un point de départ.
    Ce morceau de matière symbolique, ce « local » assumé comme un point dans l’Univers, représente une marque initiale, peut-être aussi celle d’une intériorité posée d’emblée comme intangible, immuable, à partir de quoi chaque sujet déploie ses désirs. Les « étoiles noires », à l’opposée, ouvrent sur des séries infiniment lointaines : c’est pour elles que les énergies créatrices de Benchamma et Pelen tendront leurs écoutilles, leurs écouteurs, leurs radars, leurs capteurs graphiques et photosensibles.
    Ces mouvements, c’est certain, les porteront à quelques exercices de lévitation inévitables ! Entre le sol rugueux du monde où ils ont pris assurance et force et les étendues chargées de présences aspirantes, les deux artistes offriront une joyeuse escapade cosmique, où croiseront peut-être des ovni très identifiables : ce seront assurément ceux de l’art – aussi ancien que contemporain –, s’occupant de ses futures conquêtes !

Infos pratiques
Le cube, Ensam

179 rue de l'Esperou 34000 Montpellier

Ensam, ecole nationale supérieure d'architecture Montpellier
Evènement Payant
Non