Le sculpteur James Colomina séduit le maire de Toulouse
A Toulouse, beaucoup de gens identifient les sculptures énigmatiques de James Colomina: des personnages généralement laqués rouge vif, qu’on retrouve à des endroits improbables mais très passants de la ville…
Fin de semaine dernière: le sculpteur saisit une occasion épatante: la mairie enlève la statue de Jeanne d’Arc qui trônait sur la place du même nom, laissant un magnifique socle vide.
Trop tentant.
Le sculpteur y installe son Homme à la tête de pomme, une sculpture rouge vif comme d’habitude: « à partir du moment où je mets mes oeuvres en extérieur, c’était une évidence: c’est la couleur qui claque le mieux! » explique l’artiste, pragmatique.
Comme quand il avait occupé une arche d’un pont ou le toit du parc des expos où l’ancien site d’AZF, il ne demande aucune autorisation à personne, même s’il installe sa statue en plein jour, pour des raisons pratiques.
Et arrive ce que l’artiste n’attendait pas: un tweet sympathique du maire, qui valide en quelque sorte le travail pirate de l’artiste.
Une vraie surprise quand on sait Jean-Luc Moudenc plus féru d’art classique que de happening contemporain.
L’histoire ne s’arrête pas là: « J’ai ensuite reçu un mail de la mairie, qui m’invite à prendre contact avec l’adjoint du maire à la culture. »
De quoi envisager sereinement la suite.
Toulousain, James Colomina s’est fait connaître dans la ville rose, mais commence à laisser des traces ailleurs Paris, San Francisco, Los Angeles, New York… et doit installer un nouveau personnage en octobre sur la façade d’une école, dans la capitale. Il a choisi une statue en adéquation avec le lieu: « la petite observatrice ». De quoi faire parler les enfants comme les parents.
(Crédit photo: James Colomina/Olivier Bac)