Des collectionneurs de Toulouse dénoncent un plagiat des œuvres de Daniel Coulet par Barthélémy Toguo

A Toulouse, le galeriste Jacques Roubert, qui tient la galerie Le Confort des étranges, relaie un dossier de contrefaçon concernant un artiste de la région, le peintre et sculpteur Daniel Coulet, né à Montpellier en 1954 et qui se partage entre Paris et Toulouse.
Guy Claverie, porte-parole d’un groupe de collectionneurs a envoyé une lettre à Jean Fremon de la galerie Lelong à Paris, galerie de Barthélémy Toguo pour dénoncer ce plagiat.
Cette lettre explique pourquoi il s’agit selon eux « d’une entreprise « quasi-industrielle » de pillage d’un artiste Daniel Coulet par un autre, en l’occurrence Barthélémy Toguo”
“Nous sommes un groupe de collectionneurs, amateurs d’art et nous nous permettons de vous adresser ce dossier réalisé par nos soins, avec de simples moyens d’investigation et donc forcément incomplet. Nous agissons dans un esprit de strict désintéressement et animés par la seule intention de dénoncer une flagrante malhonnêteté.
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir le carton d’invitation d’une exposition de Barthélémy Toguo à la galerie Lelong! Certains d’entre nous ont failli croire que Daniel Coulet travaillait désormais avec cette prestigieuse galerie!
Alerté par nos soins, Daniel Coulet, une fois sa surprise passée, a adressé un courrier à Jean Frémon, Président de cette galerie, pour lui faire part de son effarement. La réponse de ce dernier que l’artiste tient à votre disposition, confirme notre impression initiale.
Nous avons alors décidé de chercher dans les ouvrages dédiés à Barthélémy Toguo et sur internet d’autres éventuelles ressemblances.
Cette opération a nécessité beaucoup de temps et, faute de faire une recension complète de ce véritable pillage, nous avons décidé à l’unanimité de vous faire parvenir le dossier comparatif ci-après ».
A la lettre, est joint un dossier visuel reprenant les “emprunts” de l’artiste camerounais à son collègue toulousain.
Quant à la réponse du galeriste, elle consiste à préciser que tant qu’il n’y a pas reproduction de la signature, le plagiat n’est pas juridiquement répréhensible.
- Présentation du travail de Daniel Coulet, rédigée par la DRAC Midi-Pyrénées dans une plaquette publiée en 2014 pour le circuit « Art dans l’espace public en Aveyron »:
(L’artiste figure dans ce circuit car il a réalisé des vitraux pour l’église d’Aubin, en Aveyron)
La pratique de Daniel Coulet se développe entre peinture, dessin et sculpture. Bien qu’en proposant dans ses peintures les motifs décoratifs traditionnels (paysages, éléments végétaux, fi gures humaines), il adopte une interprétation sombre où le noir prime sur les autres couleurs. Les personnages, traités souvent par silhouettes, ainsi que les paysages, où les arbres jouent le rôle de protagonistes, sont souvent peints en noir profond sur un fond neutre, ocre ou en couleurs plus vives (oranges, rouges..). - Daniel Coulet est connu aussi pour sa production sculpturale et notamment pour ses réalisations dans le cadre de commandes pour l’espace public. À Toulouse, deux de ses œuvres monumentales, l’Arbre fleur et la Fleur Stalagmite, se trouvent dans le métro Mirail-Université, tandis que la «Jambe de cheval» fait partie des œuvres de la ligne T du tramway à Blagnac.
- Fin 2022, Montpellier retenait la candidature de Barthélémy Togo pour l’habillage de la prochaine ligne de tram.
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