SOUQUES

Mes recherches mettent en espace des expressions picturales sur différents supports ( dessins à l’encre sur feuilles de cuisson, écriture méticuleuse en or sur fond noir, travail des cendres avec des huiles en peinture) avec des éléments en trois dimensions, sortes de « sculptures-structures » ( assemblages avec des matériaux insignifiants, associations de statuettes avec des fonds monochromes )…
Toutes ces recherches de «  mise en espace des expressions échappées du ”jouet -modernisme ” », tout cela se réuni pour une évocation..
Et même si chacune de ces applications relève d’une rigueur et d’une précision unique dans le processus créatif de mise en forme, la démarche n’est pas motivée par l’esthétisme, mais par une évocation..
Celle d’une résonance instinctive avec une réalité dégagée des cycles aux tendances réifiés. *
On ne pourrait pas le dire plus simplement, tant la complexité de la séparation peut être profonde et surtout les moyens mécaniques empruntées pour éviter toute forme de « vie-émotion »…

Ce qui m’intéresse c’est la couche réceptive de l’ignorance, c’est à dire
tout ce qui a été endormi, éteint, voir même enterré,
mais qui a encore suffisamment d’arrogance à estimer être ou ne pas être déterminé à survivre culturellement et humainement.

Ainsi, dans ma pratique artistique appréhendé comme ‘ Art contemporain’ ou ‘ déjà vu ‘ ou ‘ Art des nouveaux indigènes européens ‘ j’ai pu découvrir la fondamentale distinction entre une œuvre dite originale et l’authenticité de l’oeuvre. La première peut être souvent très convoitée, comme un paquet de chips dans la jungle, et elle risque de renforcer encore notre Monde-Objet, la seconde bien souvent discrète et mal comprise peut engendrer par sa sobriété une situation hermétique.

Nous pouvons encore simplement nous assoir et boire du thé autour d’une table dans une pièce vide sans être obligé d’y coller la tasse au mur !

* Réification : Tout ce qui est transformé en chose, réduit à l’état d’objet, rendu statique, figé.