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Eléments de biographie donnés sur son site personnel
Né en 1978 à Nantes.
Vit et travaille à Brassac, dans le Tarn-et-Garonne.
Nicolas-Pierre Réveillard est diplômé du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains à Tourcoing en 2014, suite à l’écriture et à la réalisation de deux courts-métrages, ‘Gamine à la Fenêtre’ et ‘COEUR’ (lauréat de la fondation Hermès).
Initialement diplômé d’un BTS Audiovisuel en tant qu’ingénieur du son (Angoulême, 1998), son parcours à l’île de la Réunion l’amène à écrire et mettre en scène une première pièce de théâtre, ’48 heures dans le cerveau de… ‘, en collaboration avec le plasticien Jean-Baptise Boiteux, Cour vitrée des Beaux-Arts, Paris, 2001, avec le support de l’Académie Nationale de Médecine, de l’Académie des Beaux-Arts de Paris et du Théâtre de la Colline, pièce qui tentait de questionner la provenance des pensées, leurs frontières, leurs évasions…
Une seconde création s’en suivit (‘L’Entonnoir’, co-écrit avec Quentin Siesling, Le Ring, Toulouse, 2005), tandis qu’il poursuivait également cette expérience théâtrale en tant qu’acteur (‘Excédent de poids, insignifiant: amorphe’, de Werner Schwab, mise en scène Michel Matthieu, Scènes Nationales, 2004/2006 / ainsi que dans ‘L’Entonnoir’, avec Quentin Siesling, Le Ring, Toulouse, 2005).
Peuplées d’écriture de scénarii, d’essais vidéos, de voyages et de poèmes, les années séparant le théâtre du Fresnoy virent l’émergence de premières excursions du côté du dessin et de la peinture, mediums dont il reprend aujourd’hui peu à peu l’exploration.
EN 2016, à travers le prisme de différents faisceaux humains et une singulière conjugaison d’espace-temps comme enfin réunis, il rencontre l’argile.
Diplômé du CNIFOP avec un CAP ‘Décorateur Faïencier’ en 2017 (Saint-Amand-en-Puisaye), c’est parallèlement à cette formation uniquement concentrée sur la décoration qu’il commence à modeler l’argile, dans sa chambre, à la manière d’un voyageur.
Depuis, c’est avec un désir toujours plus ardent qu’il poursuit ce chemin – ces infinis.
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==== Propos de l’artiste, qui figure sur la plaquette éditée par le Centre Européen de Conques à l’occasion de son exposition, mai 2023
“… L’immensité du ciel. La terre a reposé l’hiver, exposée au gel et à la pluie… Je la recueille. Surface crevassée, d’ocres sombres et claires, mouchetée de résidus de feuilles en décomposition, crevasses au fond desquelles l’on pourrait lire l’avenir… Le regard y glisse, happé : les chutes sont souvent débuts aux grandes aventures.
Mû par cette tension de l’inconnu sur lequel désormais tout repose, je porte ce trésor argileux à l’atelier. Une ligne dessinée par le temps, peu profonde, appelle à y enfoncer la main. Le mouvement est lancé… À son contact, l’énergie de l’argile invite au voyage, les échelles des dimensions soudain se confondent. Un pli devient mont, un mont devient nez. Ce qui prend à peine figure se défigure… La lumière nourrit ses ombres.
Et cette lumière indique le chemin… Fruit de cette exhaltation, de cette communion minérale, de ses au-delà au creuset desquels germent, lentement, tous les possibles, mon travail se meut en transformation intérieure, le sang qui m’anime est du même fer que ces argiles, des millions, des milliards d’années nous relient et- le temps n’existe plus…”