
C’est dans le long terme, que recherche plastique et réflexion se construisent mutuellement tout au long de mon processus créatif, en établissant des choix de protocoles expérimentaux.
Le médium photographique a toujours été présent dans ma recherche plastique avec la peinture, le dessin, le monotype puis la gravure depuis 2003.
De 1991 à 2007 j’ai questionné l’objet journal et l’espace de chaque page, par son contenu et sa forme ; en tant qu’ensemble de feuilles composées d’écritures à messages informatifs. La feuille de journal, découpée, décomposée et recomposée a donné naissance à un ensemble de livres d’artiste et de « tentures-journal » où le papier fragile, côtoie le fil, la couture, le dessin, la peinture et la photographie ; le tout offrant un ensemble qui a été présenté en installations dans des lieux publics (médiathèques, galerie de MJC Roguet Toulouse).
Depuis 2005 jusqu’à aujourd’hui, l’espace-paysage est devenu mon principal sujet d’interrogation sur notre perception de celui-ci : lumières, saisons ; mouvement/vitesse (train, car) ; points de vue.
Dans le cadre de la fenêtre du train et du car, sont nés en 2005, mes « Paysages Traversants-Traversés » ensembles de suites photographiques sérielles, que je décline depuis 18 ans, en différentes sou-thématiques: “Dragon des Voies-ferrées”; “Arborescences sépia”, “Arborescences Boréales”; “Arborescences Bleue I”, Bleue II”, Usines; Ponts, Chapelles…etc. Dans ce travail photographique, le médium photographique est lui-même questionné, tout comme notre environnement et ses transformations, dans un esprit impressionniste, à l’esthétique proche du pictorialisme.
La peinture rejoint la photographie dans un esprit expérimental proche du labo de tirage photographique que j’explorais en argentique autrefois.
Parallèlement, j’aborde le paysage par le dessin et l’encre dessinée sur le papier, en évoquant le mouvement de la pluie, du vent, des nuages, de l’eau, dans un espace imaginé, telle une balade méditative.
Il y est question du territoire traversé, de sa perception et de sa représentation : les différents points vus simultanés dans mes paysages évoquent le mouvement, celui de la nature toujours en transformation : vues aériennes / point de vue de l’oiseau et point de vue cartographique ; éléments atmosphériques en mouvement inspirés des estampes de l’artiste graveur japonais Hiroshige et des codes topographiques des cartes IGN.
Mon œuvre interroge la perception de “l’espace – paysage”, de notre intériorité mais aussi par nos codes visuels représentatifs d’espace (cartes IGN). J’interroge le perceptible, le fugace, le mouvement, tels que le vent, l’eau, le ciel, les nuages, les montagnes.
François Cheng cite dans son livre “Vide et Plein, Le langage pictural chinois”, page 75, une phrase de Su Tung-Po à propos de la nature et de la peinture : “Montagne, rocher, bambou, arbres, rides sur l’eau, brumes et nuages, toutes ces choses de la nature n’ont pas de forme fixe; en revanche, elles ont chacune une ligne interne constante. C’est cela qui doit guider l’esprit du peintre.”
Je me sens proche de cette vision de la peinture.
Collection LARTOTEK 2018, Toulouse, Espace Culturel Saint-Cyprien: Nov.2019 à janvier 2020
Collection Gazette & Yvette Printemps 2019, Paris à l’Hôtel de l'Industrie 75006: du 05 au 10 avril 2019
Trentotto Original, Show-room de design, Toulouse: 2018-2019
Showroom Maison Pierre Frey, Paris 75002: Yunnan 2017-2019
Photographie numérique retravaillée aux encres et produits réactifs naturels: Pont-Neuf Toulouse 2019 avec silhouettes des passants et leurs ombres portées; bleus, sépia et cercles.
Tirage Digigraphie sur toile Canvas 390 gr
dimensions: 112 cm x 150 cm avec fourreaux haut et bas
tirage signé de l’artiste, tirage limité
Chez Laboratoire Photon Toulouse