Quand nous découvrons l’œuvre de LÔre Gautry, l’impact visuel donne l’impression et l’expression que les figures abstraites nous parlent, nous les reconnaissons presque instinctivement.
Elles font revivre en nous de puissants courants mémoriels, propres à notre humanité.
Genèse de la vie, éclosion de l’âme, ascension de l’esprit au travers du mystère corporel. « L’art embryonnaire », tel que l’appelle Laure, révèle ce foisonnement et cette grâce.
Le travail des transparences, des couleurs et des lumières, nous attire dans des univers multiples issus d’une même origine, d’un même “bourgeon”. Ces mondes symboliques sont comme des trésors retrouvés, des secrets décelés. Ils se rappellent à nous. Ils éclosent les uns après les autres dans notre regard.
“L’unicité primordiale” est ainsi à la fois source de vie et contient déjà en elle l’âme toute entière. La matière est imprégnée d’esprit, semble nous chuchoter ces œuvres.
C’est ainsi que nous apparaît, de prime abord, son travail. Mais il exprime plus précisément la notion du genre indifférencié, à savoir la portée de l’être au delà de sa nature masculine ou féminine.
C’est exactement ce temps que nous avons tous été, dans notre genèse, qui est montré. Un temps d’ange, on pourrait dire, puisque au delà de la dichotomie, nous sommes avant tout des consciences incarnées. Et c’est pourquoi elle a choisi de montrer que s’interpénètrent les clefs sexuelles embryonaires, sous une forme idéalisée. Un moment qui est à la fois l’instant de la féminité et celle du masculin, deux chemins différents sans pourtant l’être. Car le chemin de la vie est juste une expérimentation consciente et vécue.
LÔre Gautry est une artiste pluri-disciplinaire qui vit à Albi. Elle utilise différents supports pour décliner les thèmes et les figures symboliques qui lui sont chers : peinture, images numériques, sculptures et bijoux. Son “art embryonnaire” crée une fascination particulière, par sa beauté et sa signification.
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