
Artiste cha(wo)man, femme libre et engagée, Juin dessine,
peint et coud avec les lignes de sa main.
La ligne de vie nous y attrape par la main, nous nargue d’un pied ou deux, nous fait un clin d’œil et nous emberlifricote jusqu’à l’hypnotisme. Puisant à la source elle tisse une toile étoilée de l’énergie du monde, et nous emmène en voyage tribal dans une cosmogonie retrouvée, arpentant un espace imaginaire collectif, le kaleidoscope d’un mandala universel.
La ligne de tête aurait bien des choses à nous dire sur les femmes, et la difficulté d’être au monde, mais la ligne d’un trait efface les mots car elle n’a que le langage des images .
D’ailleurs la ligne de Juin se joue d’elle autant que de nous, elle la délivre, l’ouvre et la recoud, et nous absout de la pesanteur d’être et de la gravité des choses.
Caroline Secq,
2012, artiste singulière