Très tôt formé à la photo noir et blanc, j’ai gardé de cette époque antérieure à mon apprentissage de peinture et gravure le goût des contrastes et de l’organisation de l’image. Depuis je mène en parallèle des activités de peintre et graveur.
Ma démarche : Dans les empreintes gravées sur la plaque, dans les traces fortuites repérées et utilisées dans des matériaux divers, fixer un temps révolu, s’inscrire dans l’ «ici et maintenant», exprimer dans «le fer et le feu» de la plaque – cuivre ou matériau de récupération « habité » par son passé – ses propres représentations et par la gravure obtenue, œuvre sur papier fragile et délicate, défier le temps qui nous échappe inexorablement.
Réfractaire à m’inscrire dans un monde formaté, je cherche par des souffles et des rythmes rebelles à exprimer puis vaincre peurs et conflits et à concrétiser dans les images le chemin vers les merveilles que la nature nous offre encore.
Je travaille par séries: les oiseaux victimes du délire des hommes, la ville et ses épaves, nature et paysages, les bacchanales, représentation de la fête et de l’ivresse – Bacchanales modernes qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément, gravures et gaufrages.
Deux textes sur mon travail :
“… Le travail de Dominique Heraud me semble étonnamment voué à ces alchimies entre papiers, encres et leurs moules singuliers creusés par des outils choisis en sympathie. Si la gravure oppose à la peinture de viser par essence à la reproduction, Heraud, à chaque image, à chaque figure, voire à chaque impression, me paraît viser à la différenciation sensible, pratiquant obstinément comme un entêté nouvel essai. Ces essais étant conduits par des idées, ils font de cet artiste, à tout coup, un inventeur de formes.”
Jean-François Jung
“Dans les empreintes gravées sur la plaque, dans les traces fortuites repérées et utilisées dans des matériaux divers, fixer un temps révolu, s’inscrire dans l’ «ici et maintenant », exprimer dans «le fer et le feu» de la plaque – cuivre ou matériau de récupération «habité» par son passé – ses propres représentations et par la gravure obtenue, œuvre sur papier fragile et délicate, défier le temps qui nous échappe inexorablement.”
M-J. Bernard
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