“Pour ceux qui souhaitent découvrir la peinture à l’huile, j’ouvre un atelier lors de la pause de midi, une fois par semaine, en marge des cours scolaires.” … Lorsqu’un professeur de dessin fait une telle proposition et que l’on est déjà motivé par la chose artistique, il n’est point d’hésitation. Christian répondit à l’opportunité et découvrit l’onctuosité et la réactivité de la matière, sa sensualité également : plaisir. Cela se passait en 1974, à l’âge de quatorze ans. Et rapidement, gouache, crayon ou pastels furent pratiquement oubliés.
Quelques années plus tard, une solide technique s’était déjà affirmée, au travers, le plus souvent, d’un travail inspiré d’après des coups de cœur photographiques. Christian aura notamment la liberté de réaliser des tableaux en couleurs, à partir de photos en noir et blanc.
Il manquait encore à ses œuvres une certaine essence, celle de l’élaboration conceptuelle, qui apparaîtra dans les années 1980 et se poursuivra par la suite. Ce labeur indéfinissable, invisible probablement, qui fait qu’une idée peut mûrir durant six mois pour progresser, se bonifier, voire s’évanouir. Christian a une expression pour cela : le “cinéma sur toile”, car à l’instar du septième art, il réalise un véritable scénario de son œuvre avant d’utiliser ses pinceaux. Nul doute que nombre de ces idées proviennent de sa passion pour les voyages, passion telle qu’elle stoppa un temps sa production. Les expositions dotées de prix ont récompensé Christian à six reprises.
Christian est un artiste multiple, en ce sens qu’il est maître de la liberté de ses idées ; ainsi ses sujets sont diversité. S’il est à l’aise avec son époque, il ne s’enferme pas pour autant dans ses modes. Et pour prolonger la notion de multiplicité, il est aussi photographe et écrivain-voyageur. Ouvert à la surprise de l’avenir, il vous confiera volontiers qu’il n’est pas encore… sculpteur.
“L’art est une aventure ; elle se poursuit, durablement…”
