DANN

Ce monde multiple, dont la perception de chaque élément diverge constamment, y compris selon le prisme de chacun, les impressionnistes ont fait le pari d’en livrer les instables vibrations.

C’est la découverte de leur peinture, celle des chefs-d’œuvre d’Emile Noirot en particulier, qui est à l’origine de la naissance artistique de Dann. Sous leur influence et après sa formation auprès du peintre Gilles Coudour, l’artiste cherche à peindre ses paysages intérieurs, en faisant preuve d’un sens aigu de l’espace et de la lumière ainsi qu’en tenant compte de l’élasticité enveloppante de l’atmosphère.

Toujours, dans ses peintures à l’huile, il y a tension entre paysage et imaginaire. La touche y est épaisse, les contrastes forts, les microreliefs artefacts réitératifs et les nuances infinies.

Pour Dann, la toile est une « tabula rasa » lui permettant d’exprimer ses émotions en couleur, la transcription du réel s’y pliant au filtre de l’émotion tout autant qu’elle est au service de nos interprétations.
C’est que la peinture incarne ici la conquête d’une essence, celle qui rassemble.

PAYSAGES INTÉRIEURS –
L’homme et le monde dans la même unité. Enfin, il s’agit surtout d’y capter et fixer le « momentum », l’impression fugitive : « chaque touche de pinceau sur la toile est un «unicum » comme l’instant de vie», explique le peintre.
Son œuvre éminemment lyrique paraît être le fruit d’une gestuelle aguerrie répondant au commandement d’un esprit de poète – ce que les titres, Prélude, L’espoir ou L’âme du souvenir, ne font que confirmer.

(EN – extrait de la revue Art Absolument / Mars 2020 – Edition spéciale)