Né à Toulouse en 1961, je la quittais, j’adoptais pendant 25 années le Brésil puis, je revenais en France fin 2020.
À 18 ans, la pratique de la peinture exaltait deux années d’introspection intenses, j’étais appareillé de béquilles. Libéré, je parcourais le monde, naissaient des carnets de voyages. C’est depuis que je réalise des esquisses au crayon ou au fusain pour ensuite passer à une interprétation sur toile. Les thèmes s’attachent à des atmosphères souvent introspectives, cheminement de l’ombre vers la lumière, vision d’une relation au monde marquée à sa frontière par l’optimisme.
Du vécu saisi au fusain émerge la représentation d’un monde onirique et poétique. La narrative insinue des interrogations intimes, existentielles et sociétales. L’acte de peindre forme un système peuplé de rétroactions tant picturales que textuelles. Le texte poétique naît des images émergentes, alors l’expression visuelle s’externalise dans le texte. Dès lors le pictural et l’écrit agissent en antithées échoïques.
Les thèmes s’organisent par localisation. Celle d’avant, épouse une ombre surréaliste. Puis la lumière du Brésil, le littoral de Paraíba et son intérieur s’illuminent dans les vagues d’émeraude et les cocotiers, abris de la vie des hommes dans des compositions parfois naïves ou fauves mais qui nous questionnent toujours. Le Covid contrecarre mes projets et précipite le retour en France, alors émergent des nouvelles thématiques où se mêlent aux couleurs chatoyantes brésiliennes, les terres d’Occitanie.
Lors des salons Art3F Toulouse, Murexpo … peintures et textes poétiques associés ont fait voyager et méditer bien des visiteurs. C’est ainsi que la narration prend vie dans leurs regards et cela me comble encore et encore.
De Paraíba en Occitanie / Saint-Chinian, du 3 au 29 novembre 2023
De Paraíba en Occitanie / Toulouse, Pierre de Fermat, du 9 mars au 27 avril 2024
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