Odile Cariteau
Née le 10 janvier 1959 dans le désert de l’Adrar en Mauritanie, Odile Cariteau a passé son enfance et son adolescence en Afrique de l’Ouest. Cette terre aride et inhospitalière a conforté très tôt une inclination naturelle au silence, à la contemplation, à la méditation et a développé en elle un fort respect pour la Nature et la Vie.
Adulte et revenue définitivement en France, ses différents questionnements intellectuels, de la culture hébraïque à l’école Chan, marqueront de leur empreinte ses aspirations philosophiques comme autant d’étapes initiatiques qui nourrissent une création lyrique prenant forme dans des séries de tableaux, d’installations, d’assemblages de céramique avec des éléments naturels.
Ses recherches l’ont amenée à se rendre au Japon et en Corée du Sud en 2009 et 2010, à effectuer plusieurs séjours en 2010 et 2011 dans les Hautes Pyrénées, au sommet du Pic du Midi de Bigorre. En 2012, invitée en résidence, elle a poursuivi ses recherches au pied des Montagnes « Blue Ridge », dans l’état de Virginie aux Etats Unis. En 2018-2019, elle consacre une année de travail à une recherche très personnelle sur le thème de la Dame à la licorne, célèbre tenture exposée au musée de Cluny. En 2021, elle répond à l’invitation de la Dante Alighieri et montre son travail sur l’Enfer de Dante réalisé il y a 25 ans. En 2022, elle réexpose ses travaux sur l’Enfer et met en parallèle, dans un lieu d’exposition situé à proximité, ses derniers travaux bleus distants de 25 ans. En 2023, l’abbaye cistercienne de Flaran expose certains tableaux bleus ainsi que d’anciens travaux en volume sur le thème de l’Alchimie.
La démarche artistique d’Odile Cariteau poursuit un double but : évoquer le principe universel de l’homme et par ce biais construire un pont entre les continents, mettre en avant l’importance fondamentale de la nature en rappelant le lien très fort qui unit l’homme à celle-ci.
Ses recherches l’ont amenée à observer et explorer une nature rude et rigoureuse pour en extraire l’essence primordiale et se rapprocher de l’instant initial de la Vie.
Pendant plusieurs années, elle peint uniquement en noir et blanc, puis réintroduit légèrement la couleur au retour de ses voyages et expositions au Japon. Elle s’exprime aussi bien en grand qu’en petit format, sur châssis entoilé, papier ou kakemono.
Parallèlement à ses réalisations picturales et en rapport avec celles-ci, elle développe une création en volume notamment au moyen de la céramique.
En 2020, lors du premier confinement, elle travaille dans son jardin. De cette observation naît une série de peintures bleues « Le jardin du Temps perdu » qui fait référence à la nostalgie d’un temps fini, évoluant vers un temps incertain, imprévisible et peut-être dramatique. Cette série bleue est aussi une évocation de « La Recherche du temps perdu » de Marcel Proust. A la suite de la série bleue naît une série verte : « Le jardin du Temps suspendu ».
Très attirée par la littérature, Odile Cariteau illustre des textes poétiques forts par le biais de livres d’artistes à exemplaire unique. En 2020, une petite maison d’édition édite des extraits illustrés du roman d’Hubert Haddad « Le Peintre d’éventail ». Cette collaboration avec Hubert Haddad se poursuit actuellement avec un projet en cours.
2022. « Le jardin du Temps perdu »100ème anniversaire de la mort de Marcel Proust. Théâtre Olympe de Gouges. Montauban
2021. « Autour de la Divine Comédie ».700 ème anniversaire de la mort de Dante Alighieri. Théâtre Olympe de Gouges. Montauban
2020. « Combats primordiaux ». Maison de la céramique. Giroussens.
2019. « L’invitation de la Dame ». Réflexion autour de la tenture de la Dame à la licorne. Médiathèque Mémo. Montauban.
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