
Cet artiste de 74 ans, diplômé des Beaux-Arts de Valence, qui ne s’est jamais éloigné de la Méditerranée, se défend de toute étiquette. Ses clairs-obscurs font penser à Rembrandt, sa palette aux impressionnistes, sa fougue à Delacroix…
JoSé CANO n’a pas son pinceau dans la poche, et sa verve le complète bien.
Quand il sort sa palette pour traduire quelque chose du ballet qui se déroule à “las chinco de la tarde”, il ne veut voir que les envolées de la cape qui entraîne le taureau dans une danse qu’il ne voudrait pas macabre, mais allégorique.
D’ailleurs, il passe facilement du côté lumineux de l’arène à la sombre histoire de Minos et du Minotaure, cette force musculaire abattue par la bêtise du monde qui ne fait pas de cadeau à ceux qui sont différents de la masse gluante des gens ordinaires.
Une grande partie de son œuvre est consacrée à l’éternel féminin, petites femmes modernes dans leurs activités d’aujourd’hui, futiles ou intimes.
JoSé aime la FEMME, la douceur de ses courbes, son évanescence qu’il fait palpiter à travers des attitudes nonchalantes et voluptueuses, dans des couleurs éclatantes, dans des flashs troublants, des moments intimistes, traduits dans une palette impressionniste.
Alors, quelque chose se passe, palpable comme une caresse, entre celui qui a peint et ceux qui regardent. Quelque chose s’entend comme les palpitations d’un cœur, et c’est tout ce qui intéresse JoSé CANO : « Le tableau n’est jamais que la cerise sur le gâteau. » Allez comprendre…
Demain, ce sera l’ambiguïté de l’être, mi-clown blanc, mi-colombine qui s’exprimera dans “paix intérieur” ou “l’angoisse du double JE”.