
Bien que pratiquant la sculpture depuis de nombreuses années, je me suis mise à travailler le métal à partir de 2017. Vivant, il se déforme, se modèle, se tord. J’aime travailler sa texture également : tantôt métal brossé, presque blanc, tantôt rouillé, patiné, noircit, cabossé, lisse, … Même si je travaille de manière pulsionnelle, des axes récurrents émergent de mes créations :
Les formes que je crée sont bien souvent morcelées, abîmées, cabossées, empreintes de la vie souvent rude. Car elle nous a tous marqués, laissant son empreinte suite à tel ou tel épisode, telle ou telle émotion. Ainsi, j’érode les corps, creusant, brûlant le métal, le passant à l’acide. Ceux-là même que j’assemble par taches, plus ou moins continues, des fois totalement déstructurées. Le travail est brut. Aussi, l’essentiel de mon travail repose sur la récupération. Les bidons, notamment, m’apportent les couleurs. Des couleurs marquées par la rouille, légèrement abîmées, vivantes.
Un lien ressort entre une humanité en fin de cycle, et la nature, souvent représentée par des lianes, qui en reprend possession. Je défends pleinement la cause écologique, tant dans nos capacités d’action responsables, que de notre savoir être. Car nous ne sommes pas en dehors, mais avec elle.