Présentation de l’artiste réalisée à partir du dossier de presse de l’exposition que lui a consacrée le Musée d’Art Brut, Montpellier, janvier-avril 2024
Hélène Arnal, née en 1947, n’est pas une autodidacte de la création artistique.
Mais, après une solide formation en sculpture (taille directe) aux Beaux-Arts de Paris et un passage à l’atelier de décors de la Comédie Française, elle a rejoint le sud et le débridé pour sortir des sentiers battus et des formalismes. Son action se situe à l’intersection de l’imaginaire, le sien, marqué par la Méditerranée, et de la poursuite minutieuse des hasards. Le hasard des objets veufs d’usage, perdus, mais pas pour tout le monde et surtout pas pour elle qui recueille, hier sur les décharges sauvages, aujourd’hui à droite, à gauche, au milieu, ce monde profond, riche, sans frontière, océanique, du débris qu’elle console et du matériau divers qu’elle déroute.
Par collage, assemblage, mixité, communion, brassage, détournement, bouche à bouche, piratage, elle donne à ces éléments vagabonds une nouvelle vie, également vagabonde. Une vie colorée, amie de la tangente et des courbes, une vie libre de droits… Dans son atelier de Lansargues, près de Montpellier dans l’Hérault, Hélène Arnal « brasse toutes sortes de matières et les fait remonter à la surface de ses thèmes préférentiels » : Sainte Sara, le monde de la tauromachie et des toros, les voyages, la mer….
Avec des bouts de ficelles, des bois flottés, du polystyrène, des perles, du carton, des broderies, des chutes de tissus, Hélène Arnal recycle et métamorphose en un bricolage poétique les matériaux du quotidien.
Sculptures joyeuses, peintures en bas-relief et autres collages naïfs sont autant d’histoires ouvertes qui s’inscrivent dans un délire extravagant.
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Marseille, Dock Sud, 2008
Vauvert, Espace Jean Jaurès, 2009
Aigues-Mortes, Chapelle des Capucins, 2009
Galerie Frédéric Moison, Paris, 2013
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