
Philippe Aïni, né à Bordeaux en 1952, abandonne brutalement le métier de pâtissier à l’âge de 24 ans pour se consacrer à la création.
Artiste autodidacte, il va dès lors inventer son oeuvre, affranchie de toute contrainte formelle.
Pendant huit ans, il peint seul dans son atelier avec obstination en ayant très peu de contact avec l’extérieur (artistes et amis proches seulement).
Certains amateurs d’art le sollicitent pour l’exposer comme Jean-Pierre Roche et Guy Lafargue, qui tient alors la galerie Art Cru à Auch.
En 1985, son exposition au Musée du Carmel à Libourne connaît un succès qui l’étonne et l’encourage à la fois. Il expose l’année suivante à la galerie Art Objet à Angoulême.
C’est aussi l’année où il rencontre Cérès Franco, fondatrice de la galerie L’Œil de Bœuf à Paris.
Les expositions individuelles et collectives s’enchainent en France puis à l’international, pendant l’artiste continue d’explorer sans cesse de nouveaux médiums.
En 1987, il déménage dans le Nord et crée les décors, très contestés, pour l’église Saint-Michel à Flines-Lez-Raches.
Cette fresque monumentale de 90 personnages mesure 7m de haut et 13m de long.
À partir des années 1990, il réalise des moulages de corps humain et continue d’explorer différentes techniques (céramique, peinture, … ).
En 2000, la maison Aïni ouvre à Paris et présente ses œuvres notamment les grands formats en permanence.
L’année 2002 marque son passage à New York où il expose à l’Outsider Art Fair, évènement qui lui permettra de nouvelles expositions aux États-Unis.
Pendant une courte période, son atelier est à Brooklyn où il développe son alphabet, sa nouvelle écriture.
Puis il travaille les bois précieux (cèdre rouge, acajou, iroko, palissandre, cèdre du Liban) et y façonne des formes abstraites ou zoomorphiques.
En 2014, il crée La Coop Art, inauguré en 2016, dans une ancienne coopérative viticole de 1928 réhabilitée à Serviès-en-Val. Il y vit, expose et une partie lui sert d’atelier.
Transformé avec l’aide d’artistes de la région, ce centre d’art atypique de 1000m2 mêle son Œuvre, les œuvres de sa fille Carré Line et d’autres artistes selon les thématiques.
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Le travail de Philippe Aini fait déjà l’objet de plusieurs ouvrages, dont “Aini, à tiroirs ouverts,” paru en 2017, qui porte sur son parcours de vie.
Livre rédigé par Anne Devailly, rédactrice en chef d’Artistes Occitanie.