A Toulouse, la pétition pour défendre l’atelier de gravure des Beaux-Arts proche des 2500 signatures
Le bras de fer continue à Toulouse autour de l’avenir de l’atelier de gravure de l’isdaT, Institut supérieur des arts de Toulouse, qui inclut notamment l’école des Beaux-Arts.
L’isdaT, par la voix de sa chargée de communication, affirme ne pas comprendre cette levée de bouclier, sachant que “l’atelier de gravure n’est pas menacé: les étudiants en première année ont toujours une initiation à la gravure et des workshops avec des artistes invités sont prévus et vont démarrer prochainement“.
L’isdaT précise également que le poste de Jean-Luc Fauvel, qui était responsable de l’atelier de gravure ne sera pas remplacé avec la même définition de poste, mais qu’un poste à spectre plus large va être ouvert et chapeautera un projet plus global concernant un pôle édition, qui regroupera la gravure, la sérigraphie et la micro-édition. L’annonce n’est pas encore parue.
Cette évolution ne convient pas aux 2357 signataires (le 1er novembre) de la pétition lancée par Jean-Luc Fauvel pour essayer de maintenir cet atelier de gravure à part entière, et pour refuser qu’il ne soit plus qu’un maillon d’un pôle édition.
Quelques éléments de la pétition intitulée De la défense d’un savoir-faire:
(les éléments mis en gras l’ont été par la rédaction)
“L’atelier de gravure des Beaux-Arts a été créé en 1868, équipé d’un matériel professionnel, encadré par d’excellents professeurs (…) qui ont formé de nombreux graveurs réputés dont Jacques Muron, pensionnaire de l’Académie de France à Rome (villa Médicis). Après la lithographie, la sérigraphie puis l’infographie ont actualisé son enseignement.
De nombreux lieux culturels s’enrichissent d’une collection d’estampes : le Musée des Abattoirs, le Musée Paul Dupuy, le Musée Labit, le Musée du vieux Toulouse, le Majorat à Villeneuve-Tolosane, le Musée Lafage à Lisle sur Tarn, le Musée Goya à Castres, Musée Soulages à Rodez…
Depuis 2010, la Triennale Européenne de l’Estampe Contemporaine est organisée par l’Association Estampadura, soutenue par la municipalité de Villeneuve-Tolosane. Elle a regroupé des œuvres envoyées d’Espagne, d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, du Portugal, de Suède, de Finlande, des Pays Baltes, de Roumanie, de la République Tchèque, présentées dans trois centres culturels de Toulouse et de plusieurs villes de la région. C’est une preuve évidente de la vitalité de l’estampe, et de la renommée de Toulouse auprès des graveurs européens.
Les étudiants artistes doivent- ils tous suivre le même chemin ?(…) Devront-ils quitter la région pour découvrir et apprendre la gravure ?
Pour toutes ces raisons, il nous parait important que l’atelier de gravure de l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse soit maintenu et un professeur nommé“.
M. Fauvel Jean-Luc, ancien professeur de l’atelier de gravure à l’isdaT (beaux-arts de Toulouse) de 1983 à 2020.