A Montpellier, 18 artistes participent à une exposition évolutive pendant cinq mois
Laurent Rigail, créateur du musée privé Parcelle 473, spécialisé dans toutes les formes de l’art urbain, lance une manifestation originale, une exposition évolutive qui rassemble 18 artistes: Immersion urbaine.
Cette manifestation-exposition a démarré mi-octobre et s’achèvera le 1er mars. Les artistes se sont emparés des lieux (extérieur et intérieur) depuis la mi-octobre.
Jusqu’au 30 octobre, le public peut assister au processus de mise en espace, découvrir les coulisses de la création : montage, conception, ajustements, dialogues entre artistes, etc.
Originalité de la manifestation: après le vernissage, le 30 octobre, les artistes pourront revenir sur leurs œuvres et les retravailler. Peintures, collages, installations et volumes vont alors évoluer jusqu’à la fin de l’exposition le 1er mars.
Point commun du travail de tous les artistes participants: un travail autour du recyclage et de la transformation des matériaux urbains: lle musée met à leur disposition une collection de matériaux et objets récupérés : décors de théâtre, façades, murs, cabines téléphoniques, morceaux de voitures, pneus, valises, panneaux de signalisation… Autant de fragments de la ville qui serviront de base à des créations, entre sculpture, installation, peinture et détournement. « Chaque artiste va créer un univers bien à lui qui lui ressemble. Ce sera un véritable parcours à travers des installations complètement différentes mais avec un fil conducteur : le recyclage », poursuit Laurent Rigail.
Les œuvres créées pour l’occasion, ou réalisées directement sur place, pourront être acquises tout au long de l’événement. Au total, 18 artistes investissent les espaces du musée, à l’intérieur comme à l’extérieur. Majoritairement montpelliérains, ils incarnent une scène créative riche et plurielle.
LeD (Nantes) – Artiste pluridisciplinaire, entre graffiti et illustration pop, il détourne le mobilier urbain et les encombrants avec humour.
Agrume (Paris) – Subtilement, ses œuvres se fondent dans l’environnement urbain et interrogent le rapport que l’homme entretient avec le vivant.
Oskour (Montpellier) – Muraliste et illustrateur, reconnu pour ses fresques et portraits jouant sur la vitesse du geste, les contrastes et les médiums.
Quentin DMR (Montpellier) – Street-artiste, il compose des univers graphiques marqués par des personnages stylisés et des couleurs franches.
Bénédicte Voglio (Montpellier) – Plasticienne, elle mêle histoire de l’art et mystique urbaine dans des objets décoratifs puissants et inspirés. (Portrait de Bénédicte Voglio en top de l’article. ©B.Voglio)
Honk (Montpellier) – Graffeur et muraliste, il joue sur les codes du lettrage et de la typographie urbaine.
Sanckøblack (Montpellier) – Duo d’artistes dont les œuvres puisent dans l’iconographie urbaine et les contrastes de textures.
Evazesir (Bessan) – Duo reconnu pour ses installations monumentales et son sens graphique poétique du recyclage.
Atelier Tino (Montpellier) – Sculptrice sur métal recyclé, elle travaille sur la matière et la construction d’installations immersives.
Caco Cake (Montpellier) – Street-artiste, ses créations ludiques et gourmandes réinventent les codes du pop art urbain.
Aujuste le Juste (Montpellier) – Artiste engagé, il interroge des symboles turcs et du quotidien avec une approche critique.
Eesah Yasukee – Elle peint des personnes noires et des figures panafricaines, se rapprochant du mouvement cubiste.
Fragments (Montpellier) – Son art s’inscrit aujourd’hui dans un univers où les civilisations anciennes rencontrent la richesse des couleurs et la poésie des formes.
Joachim Romain – Plasticien et photographe, il détourne affiches, papiers arrachés et objets urbains pour leur donner une seconde vie.
Tomas Lacque (Lyon) – Artiste visuel, il explore l’assemblage de matériaux bruts et recyclés, créant des compositions entre chaos et harmonie.
Bordalo II (Lisbonne) – Il crée des sculptures animales à partir de déchets négligés.
Jérôme Mesnager (Colmar) – Son bonhomme blanc arpente depuis plusieurs décennies les rues du monde entier mais également des objets recyclés.
M.CHAT (Suisse) – Son chat jaune au sourire emblématique peut se retrouver sur les toits et cheminées des villes, comme sur des objets du quotidien ou destinés à être jeté.
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A propos de Parcelle473
Le musée Parcelle473, situé à Montpellier, est un lieu singulier dédié à l’art urbain et contemporain. Installé dans un ancien domaine viticole entièrement réhabilité, il s’étend sur 1 500 m², dont 400 m² consacrés aux expositions. Depuis son ouverture à l’automne 2022, le musée propose une programmation qui mêle expositions temporaires et permanentes, ateliers, résidences d’artistes et événements culturels. Parmi ses expositions marquantes, Parcelle473 a présenté des rétrospectives dédiées à des figures emblématiques du street art, telles que Miss.Tic, Jérôme Mesnager ou JonOne.
Porté par les galeristes Laurent Rigail et Eric Brugier, le musée bénéficie d’un statut associatif et a déjà accueilli plus de 45 000 visiteurs, en 3 ans (photo Laurent Rigail ©Parcelle473).
Exposition du 15 octobre au 1er mars 2026
Musée d’art urbain et contemporain Parcelle 473 à Montpellier
Vernissage 30 octobre, 18h.
