La vie des musées
A Giroussens (Tarn), le Centre Céramique dédie un espace à Lucie Bouniol
Le Centre Céramique de Giroussens expose de manière permanente les œuvres de Lucie Bouniol depuis 1986. Mais aujourd’hui, le centre a décidé de transformer l’ancien atelier de l’artiste en un espace dédié de manière permanente à son travail, peintures et sculptures.
Ce nouvel espace permet également de présenter les grandes toiles, ce qui ne pouvait se faire dans la configuration précédente.
- Le centre céramique est né en 2000, dans un bâtiment qui faisait partie des communs du château de Giroussens, propriété de la famille Bouniol. Il fut vendu à la commune en 1999 avec l’obligation de réserver un espace d’exposition aux œuvres de Lucie Bouniol, dénommé « L’atelier de Lucie Bouniol ».
Le Centre propose deux salles d’expositions temporaires dédiées à la céramique contemporaine, une boutique céramique avec espace librairie et deux espaces permanents dédiés aux céramiques anciennes de Giroussens et à l’artiste Lucie Bouniol.
Lucie Bouniol (Giroussens, 1896-1988), est une sculptrice, peintre, dessinatrice française.
Elle grandit dans la propriété familiale du château de Belbèze à Giroussens. Après avoir étudié aux Beaux-arts à Marseille, elle poursuit à Paris dans différents ateliers (avec les sculpteurs Paul Landowski et Henri Bouchard), à l’Ecole des Beaux-arts, et dans l’atelier de la Grande Chaumière, jusqu’au milieu des années 1920 auprès du sculpteur montalbanais Antoine Bourdelle.
Dans un engagement féministe, elle va présider, de 1946 à 1975, la section artistique de la Fédération internationale culturelle féminine.
Avec cette association, elle va permettre aux femmes artistes françaises et étrangères d’exposer essentiellement au musée d’art moderne de Paris mais également à l’international. Elle va écrire de nombreux articles sur ces femmes dans la revue EXPRESSION, affiliée à cette Fédération. Durant ces années-là l’artiste donne aussi des cours de sculpture et de peinture dans son atelier situé Faubourg de la Poissonnière à Paris.
Durant toute sa vie, elle partage son temps entre un hiver parisien et un été giroussinais, avant de se réinstaller à Giroussens à la fin de sa vie. A la mort de l’artiste, le fonds d’atelier est légué à la commune de Giroussens, qui en est devenu le dépositaire.