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Au Barcarès (66), la ville orpheline de son peintre fétiche, Franck Maurence

 

Au Barcarès, Franck Maurence, l’auteur de la grande vague inspirée par celle d’Hokusai et qui se déploie sur plusieurs immeubles, est décédé mi-mars des suites d’une longue maladie à seulement 61 ans.
C’était sans doute son oeuvre la plus connue, mais c’était loin d’être la seule qu’il a réalisée sur la côte catalane.
L’artiste a beaucoup travaillé sur la côte catalane, et on peut voir ses oeuvres aussi bien à Sainte-Marie-la-Mer, Pollestre, Céret, Saleilles ou Bages (dans tous ces cas, sur les châteaux d’eau), mais également sur le front de mer: à Canet-plage mais surtout, sa plus importante collaboration aura été avec Le Barcarès, grâce à une confiance que lui avait accordée le maire de la ville, Alain Ferrand.
En novembre 2013, le maire lui propose d’intégrer les services municipaux et lui confie la mission d’apporter une nouvelle identité aux murs de la ville, solution qui vise également à mettre en valeur le patrimoine architectural de cette commune, créée ex nihilo par la Mission Racine dans les années 60.

Les sites où est intervenu Franck Maurence au Barcarès

L’initiative concerne aussi bien les bâtiments du domaine public que les résidences privées.
L’artiste se lance, et impose sa touche aussi bien sur des résidences que sur des maisons particulières. Avant tout, une nouvelle gamme de couleurs, et parfois des fresques murales.
L’artiste intervient sur des bâtiments de la commune : le stade, le groupe scolaire, les postes de secours, etc. Il passe du temps avec les syndics d’immeubles  pour participer aux ravalements de façade. Ensemble, ils définissent un nuancier communal (dont le blanc reste la couleur de référence).
Le travail prend une telle ampleur que la station balnéaire réfléchit à un circuit des peintures monumentales, qui va se faire pendant l’été, quand la ville passe de 5000 habitants à 100 000.
Ombres portées, réalisations artistiques aux couleurs méditerranéennes, motifs en lien avec la mer, anamorphoses … l’artiste varie de styles et ses oeuvres monumentales créent un maillage insolite dans toute la ville. 

Franck Maurence, La vague, inspirée par celle du peintre japonais Hokusaï.
Le chantier de réalisation de la Vague. Crédit: Le Barcarès


  • BIO
    Franck Maurence est né en mars 1961 à Bastia. Il reste un an aux Beaux-Arts de Perpignan avant de poursuivre ses études à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg.
    Dès 1984, il expérimente ses concepts picturaux dans des lieux de vie comme des restaurants, des hôtels, des espaces de travail … à Perpignan, Toulouse, Montpellier, Paris, Strasbourg mais aussi à Barcelone ou encore à Ibiza.
    En 1992, il se lance dans la peinture monumentale avec une fresque pour le journal L’Indépendant à 50 m de l’Hôtel de Ville de Perpignan. C’est le début d’une longue série de réalisations qui l’entraîneront dans une aventure artistique.
    Il aime jouer avec les supports verticaux du quotidien afin d’offrir aux passants une vision différente de leur environnement.
    Il se passionne pour l’anamorphose car elle lui permet d’amortir les reliefs et de définir des points de rencontre entre sa vision et le regard du passant.

    – La rédaction a eu à coeur de rendre compte des réalisations de l’artiste ces dernières années. La rédaction présente à sa famille et tous ses proches ses sincères condoléances. 



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