- Publicité -


A Pamiers, la mairie revient sur le legs du poète-dessinateur toulousain Serge Pey, qui dénonce un “pamiers de crabes”


En juin 2021, la ville de Pamiers annonçait au cours d’un point presse le projet de transformer le Carmel, un couvent vide depuis 2008, en “Musée de Pamiers”, avec notamment les œuvres que le poète toulousain Serge Pey était prêt à lui léguer, en intégralité.

La chose semblait validée. La maire, Frédérique Thiennot se félicitait de “l’arrivée de ce troubadour (qui) garantira la vocation éternelle et spirituelle du bâtiment” et Jean-Luc Lupiéri, élu, adjoint à la culture, était ravi de voir aboutir le projet proposé à son ami Serge Pey.

Dès le départ pourtant, l’opposition à Pamiers émettait des doutes sur la faisabilité de ce projet, en raison notamment de la vétusté du bâtiment, qui n’aurait pas permis de le transformer rapidement en musée sur l’ensemble des étages, dans le cadre d’un budget réaliste.

De fait, la mairie renonce au projet en 2022, estimant qu’il est surdimensionné pour la ville. Furieux, le poète et plasticien a jugé bon de revenir sur les méthodes employées par la municipalité pour annoncer cet abandon dans une longue missive envoyée à la maire, mais également (entre autres)  “à mes amis occitans, aux collaborateurs du centre d’art contemporain des Abattoirs, aux artistes français et étrangers qui ont accompagné le projet”.

Serge Pey affirme qu’il a été contacté par la ville en avril 2021 pour “impliquer les différentes facettes de ma vie d’artistes dans les anciens bâtiments du Carmel de la ville: je devais mettre en place dans ces lieux le projet de création d’un musée contemporain autour de la rupture des frontières de l’art”.

L’artiste constitue alors une équipe et planche sur des projets, tous assez insolites: la “constitution d’un musée d’art immédiat“, “une marche des drapeaux de la poésie, chaque année, qui serait partie du camp de concentration du Vernet, jusqu’à Pamiers et Montségur”, un projet théâtral occitan, etc.
Mais … “Début février 2022, on me signifie oralement que le projet était supprimé”.

Et l’artiste ne décolère pas: “Je pense que mon nom et mon travail se sont réduits, malgré les intentions généreuses du départ, à une opération de communication. Je me sens donc, légitimement, avoir été l’objet d’une manipulation”.

  • Serge Pey est  est un poète et artiste français né en 1950 à Toulouse. Il fonde plusieurs revues et enseigne à l’université de Toulouse-Le Mirail. Il est chef de projet artistique (poésie, performance, art action) au Centre d’initiatives artistiques du Mirail. Il a reçu le Grand Prix national de Poésie (SGDL) en 2017. 
    Créateur de situations, il rédige ses textes sur des bâtons avec lesquels il réalise ses scansions et ses performances, ainsi que des installations de poésie visuelle.

 

 



 

 

- Publicité -
Article précédentA Montpellier, le projet remanié de Ganaëlle Maury et Émilie Plateau en résidence à l’Université pendant le Covid
Article suivantA Avignonet-Lauragais, une nouvelle galerie, #Art 61