- Publicité -


Dans le Tarn, Sorèze accueille et expose la donation d’Yves Millecamps


Auteur de plus de cent cartons de tapisseries, Yves Millecamps, né en 1930, est l’un des peintres cartonniers qui a marqué le renouveau de la tapisserie au tournant des années 1960-1970.

Sa création s’inscrit dans la veine de l’abstraction géométrique.

Yves Millecamps a bien connu Dom Robert, dont le travail est au centre du Musée qui porte son nom à Sorèze.

En hommage à cet artiste, il a tenu à faire don d’une partie de ses œuvres (tapisseries, cartons, études) au musée Dom Robert et de la tapisserie du XXème siècle.

Cette donation est la conséquence d’une visite d’Yves Millecamps au musée à l’automne 2019, séduit par la richesse de ses collections, l’élégance et la rigueur de la scénographie.

Une collaboration entre le musée et l’artiste a permis de retenir quarante-quatre œuvres dont dix tapisseries, dix cartons afférents et vingt-quatre maquettes et études.

Cet ensemble retrace son évolution stylistique entre 1959 et 1973, de l’onirisme proche de Jean Lurçat à l’abstraction géométrique. La diversité des pièces choisies vient compléter un pan de l’histoire de l’art jusque-là encore peu représenté au musée : le courant de l’abstraction.

1958 – Éclosion noctiflore. 128 x 251 cm
1972 – Antagonisme,
176 x 100 cm

Les tapisseries d’Yves Millecamps restent classiques par la technique de la basse lisse et fidèles à la notion d’art mural.

La rigueur plastique de l’artiste s’inscrit dans la tradition de la tapisserie, notamment par l’absence de perspective, l’usage de gammes colorées volontairement réduites, les cadences rythmiques très contrôlées. Il résulte de cette architecture tissée, la création d’un univers très original entre nature et science.

Témoin involontaire des interrogations de son temps, son œuvre ouvre sur un monde où éthique et poésie s’enchevêtrent. 

Le Musée expose à partir du 16 avril les oeuvres de cette donation, dans une exposition spécifique, Millecamps  – tapisseries entre nature et science.

 

  • Les collections du musée Dom Robert sont constituées
    – De la majeure partie de l’œuvre tissé, peint et dessiné de Dom Robert (1907-1997) dont 64 tapisseries, une centaine de cartons et des milliers de dessins.
    – D’un ensemble d’œuvres d’artistes cartonniers de la seconde moitié du XXème siècle, provenant du fonds de l’atelier d’Aubusson de Suzanne Goubely, dont 35 tapisseries et un nombre important d’œuvres papiers (cartons de tapisseries, lithographies).
    Depuis 2015, elles sont présentées par rotation dans le parcours du Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXème siècle, dans une scénographie très contemporaine permettant de découvrir le processus de création d’une tapisserie, en passant par le dessin, la maquette, puis le carton, projet à l’échelle 1, jusqu’à l’œuvre finie.
    – Un premier don important en 2020 est venu enrichir la collection: celui de Mme Dominique Sulmon-Chevalier, qui a fait don d’œuvres de Pierre Sulmon (1932-2008), son époux : 76 pièces dont 12 tapisseries, pastels, lithographies, céramiques, sculptures dont un florilège est actuellement présenté dans le parcours de visite.
  • Yves Millecamps, né en 1930, est formé dans les années 1950 à l’École nationale des Arts décoratif de Paris. En 1952, il rencontre Jean Lurçat qui l’incite à réaliser des cartons de tapisseries. Il s’investit dans cette création entre 1956 et 1975 et produira plus de cent cartons, tissés essentiellement par la manufacture Pinton de Felletin, près d’Aubusson. Millecamps participe à de nombreuses expositions collectives, notamment aux Biennales Internationales de la Tapisserie de Lausanne dès 1962.
    L’artiste s’adonne à d’autres formes d’expression, dont le travail du métal pour des sculptures monumentales dans le cadre du 1% culturel, des médailles avec La Monnaie de Paris et la sérigraphie. Il reste néanmoins essentiellement peintre et s’oriente vers l’abstraction géométrique à partir de 1963.
    En 2001, il est élu à l’Académie des Beaux-Arts. En 2012, il publie le catalogue raisonné de son œuvre tissé et en 2018, il procède à une première et importante donation au Musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine d’Angers (dont vingt-cinq tapisseries).


 

- Publicité -
Article précédentA Limoux, Marc Gaillet invité d’honneur de la 33ème édition de Toques et Clochers 
Article suivantEdition: Dominique Gauthier, Œuvres sur papier, 1984-1989