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Le photographe héraultais Laurent Ballesta remporte le Wildlife Photographer of the Year, le plus prestigieux concours de photo nature au monde

 

Les résultats de la 57ème édition du Wildlife Photographer of the Year, plus prestigieux concours de photographie de nature au monde, viennent d’être dévoilés. Organisé par le Natural History Museum de Londres, ce prix récompense chaque année les plus belles photographies de nature sélectionnées par un jury international.

Pour la première fois, un Français a remporté le grand prix du Wildlife Photographer of the Year. Au-delà de ce prix, Laurent Ballesta a réussi l’exploit de classer cinq de ses photographies parmi les 100 plus belles photos de nature de l’année, parmi les 50 000 photos participantes au concours. 

Une femelle mérou camouflage entourée de mâles sort du nuage laiteux d’œufs et de sperme qui brise fugitivement l’obscurité. Elle se reposait encore sur le fond marin quelques instant auparavant, les mâles observant et attendant. Elle s’élança soudainement, laissant une profusion d’œufs, et les mâles se précipitèrent à sa suite. Le mâle dominant – son statut établi au fil de semaines de combats – resta au plus proche. En un instant, les œufs furent fécondés. Cela ne se produit qu’aux alentours de la pleine lune en juillet, jusqu’à 20 000 poissons se rassemblent alors dans l’étroit chenal sud reliant le lagon à l’océan.

Ailleurs, la pêche incontrôlée à l’occasion de ces grands rassemblements menace cette espèce vulnérable, mais ici les poissons bénéficient de la protection d’une réserve de biosphère de l’Unesco.

Chaque année, depuis cinq ans, Laurent et son équipe reviennent, plongeant jour et nuit pour ne pas rater la ponte. Ils ont été rejoints, après la tombée de la nuit, par des centaines de requins gris de récif, chassant en meute, réduisant les grands mérous – qui atteignent 70 centimètres de long – en lambeaux. “Parfois, les requins nous heurtaient si fort que nous avions des bleus“, raconte Laurent, “mais ils nous considéraient comme des obstacles, pas comme des proies.

 

 

  • Laurent Ballesta

Laurent Ballesta, photographe et biologiste marin, est cofondateur de l’organisme scientifique et de conservation Andromède Océanologie.

Il a dirigé de grandes expéditions, toutes impliquant des mystères scientifiques, des défis en termes de plongée – y compris la plongée la plus profonde et la plus longue en Antarctique – et des images sans précédent, telles que les premières photos d’un cœlacanthe vivant prises par un plongeur et le comportement de chasse nocturne de meutes de requins. Laurent Ballesta est l’auteur de 13 livres photographiques sur la vie sous-marine.

  • Le Wildlife Photographer of the Year
    Ouvert à tous, professionnels et amateurs, adultes et jeunes du monde entier, ce concours est un plaidoyer pour la préservation du patrimoine naturel, alors que l’actualité ne cesse de nous rappeler l’accélération de l’appauvrissement de la biodiversité et les enjeux de l’urgence climatique. Cette édition 2021 du concours a été marquée par la pandémie, qui a impacté le travail des photographes tant sur les sujets choisis que sur leurs possibilités de se rendre sur le terrain pour s’adonner à leur passion.
    L’intégralité du palmarès est à découvrir dans un ouvrage paru ce mercredi 13 octobre aux éditions Biotope (Mèze, 34). L’histoire derrière chaque image, ainsi que ses conditions de prise de vue sont dévoilées.


 

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