- Publicité -


A Toulouse, l’artiste Charles Giulioli crée une œuvre “NFT” (numérique et exclusive), première en région 

 

Charles Giulioli, Lignes sans calcul, estampe numérique sur aluminium, 80×100 cm.

Créée par Charles Giulioli à Toulouse, l’œuvre Lignes sans calcul est une estampe numérique sur aluminium.

Son originalité est ailleurs: c’est un NFT*, à voir sur la plateforme Open Sea. A notre connaissance, le premier NFT produit par un artiste de la région.


Explication par l’artiste lui-même: “Parmi toutes les crypto-monnaies qui existent (la plus connue est le bitcoin, mais il en existe aujourd’hui près de 3000) certaines, telles l’Ether, associent à chaque transaction un ‘contrat intelligent’ qui constitue une authentification de cette transaction : les NFT.
Les artistes numériques dont les œuvres sont reproductibles à l’infini utilisent cette technique pour réserver à leurs acheteurs un titre de propriété exclusif. Ceci peut être déroutant, puisque le titre de propriété est en principe indépendant de l’œuvre elle-même, c’est-à-dire que vous pouvez être le propriétaire officiel d’une œuvre qui est par ailleurs à la disposition de tous sur Internet.
Surprenant, certes, mais pas plus que de payer des millions un porte-bouteille que vous trouvez chez le quincaillier pour quelques euros, sans parler des bananes…! Ce phénomène de collection et de spéculation peut mener à des prix astronomiques, ces prix étant liés à la confiance que les acquéreurs ont dans le marché et l’espoir de pouvoir revendre encore plus cher. Nous sommes ici loin de considérations artistiques.
Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce nouveau phénomène. En effet, rien n’interdit à l’artiste de lier une œuvre matérielle au certificat de propriété (!) Il faut considérer ces plate-formes comme des vitrines supplémentaires où présenter son travail à un public différent”. 

Pour se faire sa propre opinion, le mieux est de visiter Open Sea, la plate-forme de vente incontournable. Toutes les ventes se font en Ether, la première épreuve si on accroche à ce nouveau dispositif de vente, est donc de se procurer un peu de cette monnaie (un Ether vaut environ 1 600 €) sur un des sites spécialisés. 

  • En raison de son parcours atypique, Charles Giulioli était sans aucun doute l’un des artistes les plus à l’aise avec ces nouvelles formes numériques pour se lancer dans ces NFT.

    crédit: Ch. Giulioli

    Il expose et vit de sa peinture depuis 1979, date à laquelle il quitte le CNRS (laboratoire de Biophysique à Montpellier). De 1983 à 1990, il passe sept ans aux Etats-Unis où la galerie Schlumberger devient son agent exclusif. Il est installé dans la région toulousaine depuis 1991. Depuis 2003, des expériences d’art numérique l’ont conduit à concevoir un programme de création d’images, “L’œuvre sans fin”. Il développe ce programme sous forme d’estampes numériques et d’installations multimedia interactives. De 1999 à 2010, il anime un séminaire pour les élèves-ingénieurs de Supaéro sur le thème “Art et Mathématiques”.

  • Charles Giulioli a réalisé de nombreuses peintures murales, commandes privées et publiques ainsi que des affiches, lithographies et estampes numériques.

 

*Ou “Jeton non fongible” (en anglais non-fungible token, NFT) 

 



 

- Publicité -
Article précédentLe sculpteur Patrick Lainville publie un ouvrage de ses œuvres accompagnées de poèmes de Michel Bras
Article suivantA Martres-Tolosane (31), les artistes vont exposer un samedi par mois cet été