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A Toulouse, décès du peintre Joan Jorda, à 91 ans

 

Le peintre catalan installé à Toulouse depuis 1945, Joan Jordà, est décédé dans la ville rose à l’âge de 91 ans. 

Né à Saint-Feliu-de-Guixols, en Catalogne, en septembre 1929, ce peintre s’était réfugié en France à l’âge de 10 ans pour fuir la dictature du général Franco. Son père anarchiste engagé, était resté sur le front, pendant que sa mère avait rejoint avec ses deux enfants les milliers de réfugiés qui essayaient de regagner la France.

Marqué à jamais par cette Retirada, il a produit une œuvre expressionniste, engagée dans la dénonciation de la violence et des aberrations des pouvoirs totalitaires, à travers différentes séries: Bombardements (1980), Ménines (1987), Masques et Visages (1991), Personnages cloués, Corridas, Egorgeurs (1998).

En  2002, la ville de Toulouse lui commandait un Mémorial pour rappeler l’exode des républicains d’Espagne. Cette sculpture en bronze est installée dans le quartier des Minimes.

“L’artiste de la Retirada” a également tenu à exprimer une peinture plus ancrée dans la vie et le présent avec par exemple des séries sur la Vigne ou les Nageurs. En 2013, l’artiste expose pour la première fois au musée de Castres sa série, entamée en 1987 réalisée d’après les Ménines de Velázquez.

L’artiste a travaillé de manière acharnée sur ce thème, réalisant plus d’une centaine d’œuvres, peintures, sculptures et gravures.

Récemment, il avait proposé des diptyques, lui permettant d’évoquer à la fois la guerre et la paix, les deux traités dans des couleurs et des traits volontairement contrastés. 

Depuis sa première exposition personnelle en 1976, Joan Jorda a fait l’objet de nombreuses expositions en galerie et dans les musées, notamment  à Toulouse, Barcelone, Gérone, Carcassonne, Perpignan, Saint Bertrand de Comminges, Castres, etc.

 

UNE EXPOSITION  CONSACREE AU PEINTRE A TOULOUSE ACTUELLEMENT:
Alors que le décès de ce  peintre quasiment autodidacte et internationalement reconnu était annoncé, et que l’on sort juste du confinement, l’Institut Cervantès à Toulouse s’apprête à ouvrir une exposition qui lui est dédiée, où l’on peut voir certains de ces diptyques. Cette exposition, Les désastres de la guerre et les délices de la paix, est visible jusqu’à fin février 2021. Vernissage le 19 janvier à 18h30, avec une lecture musicale en présence de l’écrivaine Lydie Salvayre et du musicien Pedro Soler.



 

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