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Le musée Fabre de Montpellier accueillera l’été 2021 une exposition sur les artistes américains en France, 1946-1964.

United States of Abstraction – Sam Francis, Blue Balls, 1961-1962. © 2020. Sam Francis Foundation, California / Adagp, Paris, 2020

Le Musée d’arts de Nantes et le musée Fabre de Montpellier organisent une exposition intitulée United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964. Le rôle de Paris comme capitale mondiale de l’art occidental depuis le 19e siècle est bien connu, mais la Ville lumière perd cette prééminence après la Seconde Guerre mondiale au profit de New-York.
Cependant, on sait également que de très nombreux artistes, musiciens et écrivains américains, hommes et femmes, ont continué à venir étudier et créer en France.

Plus de 400 artistes ont en particulier utilisé la bourse du G.I. Bill, qui permettait à tout ancien combattant de financer ses études, en venant s’inscrire aux écoles d’arts et académies parisiennes entre 1946 et 1953. L’exposition explore cette intense présence et la manière dont elle a contribué à la redéfinition de l’art abstrait en France à un moment où la géographie mondiale de l’art était bouleversée.


L’exposition est organisée en trois chapitres.
– La première section examine les œuvres réunies par le critique Michel Tapié. Une tentative de rapprocher une série d’œuvres abstraites en dehors de considérations nationales, mais autour des idées d’expressivité, de peinture gestuelle ou automatique abstraite. Plusieurs peintres américains, Jackson Pollock, Willem De Kooning, Mark Tobey, Claire Falkenstein, Alfonso Ossorio y sont associés et mis en rapport avec Wols, Jean Dubuffet, Georges Mathieu, Jean-Paul Riopelle.

– Le second chapitre regroupe plusieurs coloristes abstraits, comme Sam Francis, Joan Mitchell, Shirley Jaffe, mais aussi Kimber Smith, Norman Bluhm ou Beauford Delaney, qui trouvèrent en France un lieu de liberté et de créativité, sans pour autant établir de liens forts avec les artistes du groupe de l’abstraction lyrique, à l’exception du peintre canadien Jean-Paul Riopelle. Ils revendiquent une forme de solitude et utilisent la capitale française comme un lieu stimulant pour la création mais néanmoins étrangement apatride.
– Le dernier chapitre étudie comment les artistes Ellsworth Kelly, Ralph Coburn, John Youngerman, ou Robert Breer, en relation avec certains de leurs aînés comme Jean Arp ou Alexander Calder et avec certains de leurs contemporains (François Morellet), ont profondément renouvelé l’abstraction géométrique dans le Paris de l’après-guerre.


Musée d’arts de Nantes, 12 fév.-24 mai 2021
Musée Fabre, Montpellier, 2 juillet-17 oct. 2021

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