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A Toulouse, Rose Béton opère sa mue

 

Le festival Rose Béton a démarré la partie “hors les murs” en avril dernier avec de nombreuses interventions de street-artistes dans les rues de la ville. Le Festival démarre à présent la partie “Dans les murs” de ce Festival qui trouve cette année une nouvelle identité.


La première édition en 2016 était clairement centrée sur les arts urbains, Toulouse mettant en avant l’importance qu’a eu le street-art dans son espace. L’objectif était clair: dans les années 90, la ville a fait la chasse aux tags et graffitis, et a effacé des oeuvres d’artistes maintenant réputés, Miss Van, ou celles des membres de la Truskool par exemple. Près de trente ans plus tard, elle met les moyens pour valoriser les street-artistes existant sur son territoire, qu’il s’agisse des “historiques” ou des nouveaux oeuvrant aujourd’hui. Au départ, il s’agit donc bien de l’initiative d’une ville qui souhaite promouvoir le graffiti qu’elle avait passé beaucoup de temps à faire disparaître.
Mais trois ans après, la Biennale évolue.
Première réflexion: une Biennale… trois ans (et non deux!) après la première. Cette curiosité du calendrier s’explique par le fait que la ville a deux biennales qu’il a fallu articuler entre elles: le Printemps de septembre et Rose Béton. A partir de cette année, c’est simple: les années paires, l’automne sera celui du Printemps de Septembre, et les années impairs celui de Rose Béton.

Deuxième réflexion: l’évolution de Rose Béton. Il s’agit désormais d’une Biennale d’art contemporain et urbain, qui met en avant les arts urbains comme l’art contemporain de manière plus large, comme l’explique l’un des organisateurs qui ne souhaite pas se mettre en avant :

Aujourd’hui, l’art urbain a plus de quarante ans, il a évolué et les rapports se font avec d’autres pratiques artistiques. C’était important en 2016 de montrer la richesse du street art de la ville, mais cette année, nous avions à coeur de montrer ce dialogue en proposant quelque chose de beaucoup plus transversal. Nous restons dans une notion d’art dans l’espace public, mais regardez Tania Mouraud, notre invitée d’honneur et marraine du Festival : elle se sent plus proche du mouvement de l’art urbain que d’autres volets de l’art contemporain. Les lignes ont bougé. Et nous avons une mission que j’estime plus ambitieuse aujourd’hui: pour remettre Toulouse sur la carte de l’art contemporain, il faut faire venir des grands noms. Mettre en avant les Toulousains, oui, mais cela ne suffit plus”. 

La partie “Dans les murs” commence cette semaine. Les Abattoirs, musée d’Art Moderne et Contemporain accueillera les œuvres  de Tania Mouraud, Todd James, et Cleon Peterson de septembre 2019 à janvier 2020.

 

 

Oeuvre réalisée par Ceet,
un des membres historiques de la Truskool,
dans le quartier Empalot,
dans le cadre de Rose Béton hors les murs 2019.

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