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Rémy Teulier : un an de travail pour réaliser son Messager

Le sculpteur Rémy Teulier, basé à Montbazens, en Aveyron, a travaillé près d’un an sur une sculpture monumentale en marbre noire, aujourd’hui achevée, le messager.

“Je me suis lancé dans ce projet parce que je réfléchissais à la meilleure façon d’essayer de participer au salon de la société des artistes français, qui se tient tous les ans au Grand Palais, explique l’artiste. Et je me suis dit, je suis un sculpteur avant tout intéressé par la sculpture et le travail classique. Pourquoi ne pas faire du coup comme faisaient autrefois les anciens: plutôt que de présenter trois petites pièces, présenter le travail d’une année. Et voilà comment je me suis lancé dans ce travail”.

Au départ, le sculpteur a souhaité rendre hommage à l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, un homme dessiné dans un carré lui-même contenu dans un cercle. Et puis progressivement, il fait évoluer le projet en intégrant à sa sculpture les outils associés au dessin du carré ou du cercle: l’équerre et le compas. Et de là, il passe aux outils et symboliques plus générales qui peuvent concerner à la fois les compagnons et les maçons.

Et pour ne pas rester enfermé dans un thème et un travail à l’ancienne, il choisit de donner un tour résolument contemporain à son messager: jean, basket et sweat à capuche.

La statue vue par l’artiste:

“Le messager est intemporel, il eut été, il est encore. Il traverse le temps et les modes. Son message est beau, fort et sage. Ses outils sont ancrés dans la matière sur le socle de la vie. Ils tracent le cheminement moral de l’homme dans son idéal. Le crâne, simple vanité, nous rappelle ce court passage sur la terre tandis que l’acacia présage une immortalité de l’âme. Le messager est pourvu d’ailes symboles des cieux. Celles-ci laissant dessiner le contour d’une clé de voûte qui concrétise la construction de l’édifice…”

Rémy Teulier a 36 ans et a commencé la taille de pierre à l’âge de 14 ans. Il a évolué vers la sculpture il y a 17 ans, en réalisant des oeuvres demandées dans le secteur du bâtiment, comme des gargouilles.


Petit à petit, il a eu envie d’aller plus loin en sculpture, a réalisé des nus féminins, avant de passer à d’autres personnages pour se rendre compte qu’il aimait aussi travailler les tissus, les plis, les drapés. Il y a deux ans, il réalise un Ange de la liberté. Aujourd’hui, il poursuit avec cet ange-messager qui allie ce qui lui importe: “le marbre noir et la légèreté du thème: un ange en marbre noir… on finit par ne plus savoir quelle est la matière”.

Rémy Teulier a déposé son dossier en juin pour participer au salon de la société des artistes français. Il attend courant novembre la réponse pour savoir si son ange pourra déployer ses ailes en février sous la verrière du Grand Palais.

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